Atelier inspirant

Alexandra Mas

Relier le corps à l'esprit

Le dessin automatique

« Explorer son subconscient peut sembler être une démarche hermétique, mais il existe différentes approches pour y parvenir. En plus de la psychanalyse, des pratiques plus ludiques telles que le dessin et l’écriture automatique ont également émergé.

La période dadaïste s’est développée autour de ces principes, en parallèle de l’âge d’or de la psychanalyse. Des artistes tels que Pablo Picasso, Salvador Dalí, Joan Miró, André Masson et bien sûr Max Ernst étaient tous adeptes du dessin automatique.

Ernst encourageait toujours à « penser l’invisible », invitant ainsi à dépasser le concret.
Cette action peut être réalisée en groupe, où chacun apporte sa contribution sans tenir compte de ce qui a été fait avant et sans se préoccuper de l’après.

Elle peut également être un exercice personnel, les yeux fermés, ou en détournant le regard, laissant ainsi la main suivre des mouvements libres pour échapper à un contrôle rationnel. C’est donc une opposition totale à la technique figurative, même si parfois, celle-ci se tresse à travers les méandres de l’art automatique.

L’objectif est d’ouvrir la porte au cerveau droit, instinctif, abstrait et créatif, signalant ainsi un total lâcher-prise. Beaucoup utilisent la méditation, voire l’hypnose, pour favoriser l’esprit plutôt que la raison.

Alexandra Mas - Manpai

André MASSON

Tableau d'exposition, Alexandra Mas

Joan Miró

Alexandra Mas, Graphic Art

Alexadra MAS

L’Atelier pas à pas

COMMENT ?

L’atelier commence par une méditation de 10 minutes, allongés sur le sol, bercés par les sons graves des gongs tibétains. Le papier et les outils de dessin, tels que l’encre de Chine et les pinceaux, ou d’autres matériaux de votre choix fournis par l’atelier, sont à portée de main.

Après une courte pause silencieuse et en pleine conscience, nous prenons une position confortable pour le dessin et explorons les outils, en touchant les différentes textures. La connexion entre le subconscient, la main et l’outil est essentielle.

Une fois installés, pinceau ou feutre en main, nous reprenons quelques minutes de méditation. Un son particulier déclenchera le flux créatif. Les sonorités graves et riches apaisent, favorisent le lâcher-prise et plongent l’esprit dans un état méditatif. Les vibrations parcourent votre être, fluidifiant vos pensées et vous reconnectant à votre subconscient. Laissez vos émotions s’échapper à travers votre main, que ce soit par des lignes ou des mots. Votre corps entier peut devenir un instrument, avec des mouvements libres, les yeux fermés ou détournés.

Si vous préférez méditer les yeux ouverts, vous ne regarderez pas le papier. Les feuilles de papier sont spacieuses, permettant des mouvements amples de la main, qui varieront d’une personne à l’autre. Cette phase de dessin automatique durera environ 35 minutes.

Un signal sonore vous invitera à observer le résultat, à vous laisser surprendre sans analyser en détail. Vous aurez ensuite environ 35 minutes de dessin en pleine conscience en gardant les yeux sur le papier, suivies de 10-15 minutes les yeux fermés.

Lignes, mots, formes, abstraites ou descriptives, toutes les expressions sont bienvenues dans cet exercice. L’étendue du dessin importe peu. Certains utilisent le bout de leurs doigts, d’autres mobilisent tout leur corps pour créer des traces.

Ensuite, pour ceux qui le souhaitent, un cercle de parole peut se former pour interpréter leurs propres dessins. Ces monologues ou dialogues peuvent rester poétiques, voire hermétiques pour les autres. Le degré d’implication ou de compréhension importe peu. L’essentiel est la rencontre avec le soi-même qui s’est exprimée sur le papier.

Au fil des séances, la maîtrise de la main s’améliore. Cet exercice peut également être réalisé collectivement, en utilisant des techniques d’interventions successives, en travaillant à l’aveugle, a la suite ou en agissant simultanément.

Il est vivement recommandé de ne pas se comparer aux autres, car il n’y a ni bon ni mauvais dessin, ni bonne ni mauvaise interprétation.

L’atelier est enrichi par la guidance d’Alexandra Ruiz i Ramon, une experte dans l’art des gongs tibétains, en étroite collaboration avec Alexandra Mas. Certaines sessions vous offriront la possibilité de bénéficier de sa présence en direct. Pour élargir son accessibilité, d’autres séances seront appuyées par des enregistrements issus du même atelier, réalisés dans le cadre de Manpaï, dans le but de faciliter votre expérience méditative.

OÙ, QUAND ET COMBIEN ?
👉 MANPAÏ – 73 rue Lucien Faure – 33300 BORDEAUX – 28 octobre de 14h30 à 17h – 54 € 

« L’art est un chemin entre nos vies et nos âmes. »

Alexandra Mas, 2002

Alexandra MAS

La praticienne artiste est Alexandra MAS, une artiste visuelle internationalement reconnue. Sa carrière artistique s’étend sur près de 30 ans de pratique, avec des expositions à travers Paris, New York, Venise , Miami, Berlin, Bucarest et Londres.

En 2019, elle a été honorée avec son studio Mas Tassini, du Prix de la Photographie de Mode de Rome. Au cours de cette même année, elle a posé les fondements de Shim Eco et des Artivist Awards en collaboration avec le réseau artistique Shim Art Network. Alexandra MAS est représentée par Peter Hopkins et HOHENTHAL UND BERGEN.